Neurosciences Besançon
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Message  kreen Jeu 31 Oct - 6:54

C'est à moi que tu demandes un discours ?
C'est trop tard, le jour J est passé ...l'année prochaine peut-être
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Message  Le statisticien Jeu 31 Oct - 9:49

petite joueuse ...
Tu es censé participer plus ! Tu peux nous pondre un beau discours bien long.
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Message  B. Marie Ven 1 Nov - 8:15

Joyeux anniversaire Kreen!!
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Message  kreen Ven 1 Nov - 8:46

Ok, un discours alors :

Je suis heureuse de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’histoire appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre nation.
Il y a un siècle de cela, un grand Statisticien qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Émancipation. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions de Neuroscientifiques marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité.
Mais, cent ans plus tard, le Neuroscientifique n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Neuroscientifique est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Neuroscientifique vit à l’écart sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Neuroscientifique languit encore dans les coins de la société universitaire et se trouve exilé dans son propre pays.
C’est pourquoi nous sommes venus ici aujourd’hui dénoncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chèque. Quand les architectes de notre République ont magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils signaient un chèque dont tout Français devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, oui, aux Neuroscientifiques comme aux Statisticiens, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.
Il est évident aujourd’hui que la France a manqué à ses promesses à l’égard de ses chercheurs. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, la France a délivré au peuple Neuroscientifique un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription “ provisions insuffisantes ”. Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.
Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à la France les exigeantes urgences de l’heure présente. Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie. C’est l’heure d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale. C’est l’heure d’arracher notre nation des sables mouvant de l’injustice raciale et de l’établir sur le roc de la fraternité. C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants des sciences. Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur l’urgence du moment. Cet étouffant été du légitime mécontentement des Neuroscientifique ne se terminera pas sans qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité.
2013 n’est pas une fin, c’est un commencement. Ceux qui espèrent que le Neuroscientifique avait seulement besoin de se défouler et qu’il se montrera désormais satisfait, auront un rude réveil, si la nation retourne à son train-train habituel.
Il n’y aura ni repos ni tranquillité en France jusqu’à ce qu’on ait accordé au peuple Neuroscientifique ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d’ébranler les fondations de notre nation jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse.
Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements répréhensibles.
Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique.
Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté neuroscientifique ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les statisticiens, car beaucoup de nos frères statisticiens, leur présence ici aujourd’hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre. L’assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l’injustice doit être mené par une armée bi-domaine de recherche. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager à continuer d’aller de l’avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.
Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques : “ Quand serez-vous enfin satisfaits ? ” Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Neuroscientifique sera la victime d’indicibles horreurs de la brutalité des statistiques. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans les motels des grandes routes ou les hôtels des villes.
Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que la liberté de mouvement du Neuroscientifique ne lui permettra guère que d’aller d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos enfants, même devenus grands, ne seront pas traités en adultes et verront leur dignité bafouée par les panneaux “ Réservé aux statisticiens”. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps qu’un Neuroscientifique de Besançon ne pourra pas voter et qu’un Neuroscientifique de Dijon croira qu’il n’a aucune raison de voter. Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme l’eau, et la justice comme un torrent intarissable.
Je n’ignore pas que certains d’entre vous ont été conduis ici par un excès d’épreuves et de tribulations. D’aucuns sortent à peine d’étroites cellules de prison. D’autres viennent de régions où leur quête de liberté leur a valu d’être battus par les orages de la persécution et secoués par les bourrasques de la brutalité policière. Vous avez été les héros de la souffrance créatrice. Continuez à travailler avec la certitude que la souffrance imméritée vous sera rédemptrice.
Retournez dans le Doubs, retournez en Haute-Saone, retournez dans le jura, retournez en Cote d'or, retournez en Territoire de Belfort, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir.
Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal français. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”.
Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Besançon les fils d’anciens Neuroscientifiques et ceux d’anciens propriétaires de Neuroscientifique pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve qu’un jour, même le Doubs, un Etat où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.
Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur leur domaine de recherche, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve qu’un jour, même en Franche-Comté, avec ses statistiques, avec son Statisticiens, que là même en Franche-Comté, un jour les petits garçons Neuroscientifique et les petites filles statisticiennes pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire des Sciences sera révélée à tout être fait de chair.
Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud.
Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité.
Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de calculer ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants des Sciences pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : “ Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté ! ” Et, si la France doit être une grande nation, que cela devienne vrai.
Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines de Chaudanne !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses du Haut-Doubs !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets de la citadelle !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes de Métabief !
Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses de la cote de Morre !
Mais cela ne suffit pas.
Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Ventoux !
Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont d'Or !
Que la cloche de la liberté sonne du haut de chaque colline et de chaque butte de Besançon ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la liberté !
Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants des Sciences, les Neuroscientifique et les Statisticiens, les Matheux et les non-Matheux, les Chimistes et les Physiciens, pourront se donner la main et chanter les paroles du chant : “ Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue à la Science toute puissante, nous sommes enfin libres !

Quoi, quelqu'un à déjà fait un discours similaire vers 1963 aux Etats-Unis ...
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Message  Le statisticien Ven 1 Nov - 11:45

Sniff c'est beau. Sad 
Bravo ! Hourra !
Et je fais le premier geste ! Oui moi en tant que statisticien je veux bien donner la main aux filles neuroscientifiques !
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Message  kreen Sam 2 Nov - 4:28

Je sais pas pourquoi mais ça ne m'étonne pas du tout !!!!
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Message  Le statisticien Mar 5 Nov - 1:41

Je veux bien donner la main aux doctorantes ou post doctorantes ou anciennes étudiantes de neurosciences aussi, je suis un statisticien qui n'hésite pas à se rapprocher du monde neuroscientifique ....
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Message  kikounet Mar 5 Nov - 1:46

désolé pour le retard, mais joyeux anniversaire!!

quel discours! j'en reste BABA Shocked 

Bravo
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